Une flûte seule déroule une mélopée alanguie, où toute sensation de rythme est effacée. C’est le faune assis sur son rocher qui joue pour faire passer le temps.
Un accord à l’orchestre déroule un glissando de harpe très expressif. Debussy joue avec le silence qui laisse doucement place à la musique.
Le thème est repris à la flûte, mais avec un accompagnement de cordes frémissant, évoquant la forêt.
Le hautbois lui répond et emmène un crescendo de tout l’orchestre.
Inspirée par un poème de Mallarmé, l’œuvre eut un immense succès à sa création. En revanche, la chorégraphie réalisée en 1912, par Nijinsky fera scandale par ses allusions sexuelles.
Quelle élégance ce Debussy !